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saintluc
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Posté le: Ven 30 Juin - 07:18 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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Revue du message précédent :
L’ancienne abbaye Saint-Valery est située à Saint-Valery-sur-Somme. Fondée vers 615 et supprimée à la Révolution, elle était rattachée à l’ordre bénédictin. Elle fut, selon toute vraisemblance, le plus ancien monastère du diocèse d’Amiens. Au début du viie siècle, Walric (Valery de Leuconay) successeur de Saint Colomban, quitta l’abbaye de Luxeuil pour fonder un monastère à l’embouchure de la Somme. Le roi Clotaire II lui fit don de la terre de Leuconnay pour y fonder un monastère. À sa mort, Blimond poursuivit son œuvre, soutenu par l’évêque d’Amiens et les rois Clotaire II et Dagobert Ier qui firent des donations Les Vikings détruisirent l’abbaye à l’époque carolingienne. Elle fut restaurée grâce à Hugues Capet. Une légende bâtie par des moines de Saint-Riquier rapporte qu’Hugues Capet vit en songe saint Valery et saint Riquier qui lui annoncèrent son accession prochaine à la royauté. Ils lui demandèrent, en échange, de ramener leurs dépouilles que le comte Arnoul II de Flandre, avait emportées. En 981, Hugues Capet aurait porté lui-même sur ses épaules les chasses reliquaires en traversant la baie de Somme à pied En 1066, Guillaume de Normandie abrita sa flotte dans la baie de Somme à cause des vents contraires. Il fit organiser une procession des reliques de saint Valery à travers la ville. Les vents tournèrent et il partit de Saint-Valery-sur-Somme pour l’Angleterre. Après la conquête, il fit don à l’abbaye de Saint-Valery du domaine de Takeley en Essex sur lequel fut fondé un prieuré. En 1163, Henri II d'Angleterre confirma cette donation.
Au xiiie siècle, les moines de Saint-Valery asséchèrent les marais du voisinage par le système des renclôtures. Il gagnèrent ainsi, de part et d’autre de la baie, des terrains sur la mer. Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais abattirent le cloître et les tours de l’abbaye pour en utiliser les matériaux. En 1451, les moines furent dispersés et Louis XI, ordonna la destruction de l’abbaye en 1475. Wallerand de Lannoy releva l’abbaye, mais la discorde parmi les moines provoqua l’assassinat dans l’enceinte même du monastère de son successeur Jean de Haudrechies. Au xvie siècle, l’abbaye tomba sous le régime de la commende. Le cardinal Louis de Bourbon-Vendôme en devint abbé commendataire. En 1568, les huguenots dirigés par Cocqueville, incendièrent l’abbaye et la ville. Au xviie siècle, Fénelon fut abbé commendataire de Saint-Valery avant de devenir archevêque de Cambrai. L'abbaye fut rattachée à la congrégation de Saint-Maur. Elle devint un centre intellectuel, les prêtres poètes, Jacques Leclercq, Nicolas Chevalier, Charles Prévost, le théologien, Charles Blondin et le naturaliste, Pierre Blondin, participèrent à son rayonnement. À la fin du xviiie siècle, l’abbaye possédait de nombreuses terres et de vastes bâtiments. Le comte d’Artois, frère de Louis XVI, le futur Charles X, voulut transformer l’abbaye qui n’accueillait plus que neuf moines en hôpital maritime. Il n’en eut pas le temps, à la Révolution, l’abbaye fut déclarée bien national et vendue. L'abbaye fut acquise par la suite par Antoine-Augustin Renouard, qui s'y retira en 1834. Il subsiste de l’abbaye des ruines du bas-côté sud et de la chapelle absidiale de l’église abbatiale et quelques restes du cloître du xviie siècle. Le palais abbatial en brique et pierre datant de 1752 et le mur d’enceinte en damier de silex et de craie sont toujours intacts, ils font désormais partie d’une propriété privée. Ils sont inscrits aux monuments historiques depuis 1989 |
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Posté le: Sam 1 Juil - 07:36 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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L'église Saint-Martin de Saint-Valery-sur-Somme est une église paroissiale située dans la ville haute de Saint-Valery-sur-Somme à l'ouest du département de la Somme.
La présence d'une église à Saint-Valery-sur-Somme est attestée au xiie siècle. La construction de l'église actuelle remonte au xiiie siècle. Elle subit ses destructions dues à la Guerre de Cent Ans et fut incendiée en 1475, en même temps que la ville sur ordre de Louis XI qui s'opposait alors au roi d'Angleterre et au duc de Bourgogne Charles le Téméraire. L'église fut reconstruite à la fin du xve siècle et consacrée en 1500. La construction se poursuivit néanmoins jusque 1559. Pendant la Révolution française, l'église subit quelques dommages : mobilier vendu, tableaux et chasse brûlés, cloches fondues
L'église Saint-Martin de Saint-Valery-sur-Somme a été édifiée en pierre avec damier de galets caractéristiques des constructions de la côte picarde. Elle se compose de deux nefs jumelles séparées par de grandes arcades. La chapelle des fonts baptismaux est un des vestiges de l'ancienne église. L'église est flanquée d'un clocher massif épaulé par des contreforts. Le sommet du clocher fut doté, en 1786, d'une toiture pyramidale. En 1845 fut construit un bâtiment rectangulaire en brique donnant accès au clocher. L'église est dotée de mobilier, de peintures, d'objet d'orfèvrerie religieuse et de maquettes de navires. _________________
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Posté le: Sam 1 Juil - 07:47 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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La Porte Guillaume est une des portes de l'enceinte de la ville de Saint-Valery-sur-Somme dans l'ouest du département de la Somme. La « Porte Guillaume » encore appelée « Porte du Haut » ou « Porte Jeanne d’Arc » en souvenir de son passage par cette porte en décembre 1430 avant de se rendre à Rouen pour être jugée, est l'un des vestiges les plus anciens de la ville. Les deux tours existaient déjà, semble-t-il, lors de l’escale forcée de la flotte du duc de Normandie, Guillaume le Conquérant en 1066 partant à la conquête de l'Angleterre. C'est de là que vient le nom de la porte.
Jeanne d'Arc, venant du Crotoy, franchit cette porte le 20 décembre 1430 pour se rendre à Rouen. En 1907, la porte est classé monument historique L’ensemble est formé par deux tours rondes massives, avec consoles et mâchicoulis auxquelles sont accollés deux corps de bâtiments avec un étage et des souterrains qui servaient de corps de garde et de prisons. Le pont-levis disparut en 1614, et des ouvrages de défense avancés ont également disparus. Une arcade ogivale reliant les deux tours a été construites en 1785. Un pan de courtine est encore visible. Sur les murs pousse en été un œillet rose appelé « l’œillet des croisades » _________________
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Posté le: Mer 5 Juil - 08:18 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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La Porte de Nevers ou « Porte du Bas » est une porte fortifiée de l'enceinte de la ville de Saint-Valery-sur-Somme à l'ouest du département de la Somme. La porte de Nevers a été construite au xvie siècle en grès, silex et brique. Elle remplace un édifice plus ancien dont les bases sont encore visibles dans l'édifice actuel. Au-dessus de la voûte d'entrée, on peut voir le blason sculpté du duc de Gonzague-Nevers, surmonté de la devise « fides » qui fut celle de la Ville, en souvenir de la participation de la milice communale à la bataille de Bouvines, en 1214. La porte du bas prit le nom de porte de Nevers en l'honneur de Louis IV de Gonzague-Nevers, duc de Nevers qui combattit la Ligue et les Espagnols en Picardie au début du règne d'Henri IV.
En 1907, la porte est classée monument historique C'est un bâtiment en élévation, recouvert d'une toiture à deux pans. La façade vers l'extérieur porte encore les emplacements où venaient s'encastrer les montants du pont-levis. Au-dessus s'élevait le corps de garde. Sous la voûte, on peut encore voir les traces de rainures marquant le passage de la herse. À droite une poterne aujourd'hui murée permettait d'accéder directement sur la grève. À gauche, subsiste l’ancien cachot qui accueille à présent des expositions
Culture et patrimoine de Saint-Valery-sur-Somme _________________
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Posté le: Mer 5 Juil - 08:24 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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Le château de Suzanne est une propriété privée qui se situe à Suzanne dans le département de la Somme, entre Amiens et Péronne. Georges de Valperge, seigneur de Suzanne fit édifier, en brique et pierre, le château actuel en 1619, sur une terrasse dominant les étangs de la Somme. Le château de Suzanne entra dans la famille d'Estourmel par le mariage de la fille de Georges de Valpergue, Louise de Valpergue, avec Louis Ier d'Estourmel en 1625. Louis II, marquis d’Estourrnel, fit ajouter les deux ailes à la fin du xviie siècle. Les Frères Duthoit ont réalisé deux dessins du château de Suzanne : l'un représentant l'entrée, l'autre une fenêtre de la façade sud. Le château fut restauré de 1855 à 1861, puis après la Grande Guerre. Le château est protégé en tant que Monument historique : classement par arrêté du 29 août 1984 pour certaines parties et inscription par arrêté du 29 août 1984 pour d'autres
Le château de Suzanne est très restauré, et de nombreux détails décoratifs ont été ajoutés après le Grande Guerre. Cependant, les chaînages et les pilastres bagués en bossage, ses frontons à voulûtes affrontées, laissent à penser qu'il est un exemple tardif et rare en Picardie du style maniériste des architectes Androuet du Cerceau Le château a gardé malgré les restaurations successives : au rez-de-chaussée : une salle à manger et un boudoir contigu, la chapelle, un escalier majestueux réplique en réduction de l'escalier de la reine à Versailles avec un plafond peint (classement par arrêté du 29 août 1984) ; au premier étage : une salle à manger avec une cheminée monumentale, le grand salon (inscription par arrêté du 29 août 1984). Le château a conservé son beau parc en terrasses, orienté au sud, face à un paysage de rivière et d’étangs. Devant le château allées et pelouses sont ornées d'arbustes taillés à la française. A l'arrière une grande pelouse avec massifs de fleurs ouvre sur les étangs et les côtés sont boisés.[Flash unavailable] _________________
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Posté le: Mer 5 Juil - 08:24 (2017) Sujet du message: Publicité |
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Posté le: Jeu 6 Juil - 05:33 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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Le château de Tilloloy est situé sur la commune de Tilloloy, à 7 km au sud de Roye dans la Somme. Le château et le parc sont classés monuments historiques. Le château de Tilloloy est une propriété privée. Le château de Tilloloy présente la particularité, tout comme les châteaux de Bertangles, Bussy-lès-Poix et Regnière-Ecluse, de n'avoir jamais été vendu et d'être resté dans la même famille. Au xive siècle, la seigneurie relevait de la châtellenie de Nesle et appartenait à Jean du Fay. Elle passa aux Soyécourt au xvie par le mariage d'Antoinette de Rasse (à qui l'on doit la construction de l'église actuelle vers 1530) avec Jean III de Soyécourt, puis au début du xviie siècle à Ponthus de Belleforière. Son petit-fils, Charles-Maximilien de Belleforière, marquis de Soyécourt et comte de Tilloloy fut nommé, en 1669, Grand Veneur ; c'est lui qui fit construire le château en 1645. Passé aux Seiglières qui le feront remanier par Boullée en 1752. Le château devient propriété de la famille d'Hinnisdäl après la Révolution. Le comte Henri d'Hinnisdäl (1841-1922) fit restaurer le château dans les années 1880 par les frères Duthoit.
Incendié et plusieurs fois bombardé lors de la Première Guerre mondiale, il ne restait en 1918 du château que des pans de murs. Il fut l'objet d'une attentive restauration à l'initiative de la comtesse Thérèse d'Hinnisdal (1878-1959) par l'architecte Montant au début des années 1930. Ce dernier releva le château à l'identique, en réemployant au maximum les éléments de l'ancien château sauvés des décombres. La comtesse mourut sans postérité et le château revint à sa seconde nièce, la marquise d'Andigné, dont la fille est aujourd'hui propriétaire. Le château, les bâtiments des communs et les trois portails ont été classés monument historique le 4 mars 1994 ainsi que les douves sèches, le jardin à la française avec ses allées, ses vases et ses bancs de pierre, l'ancien portail de l'hôtel parisien d'Hinnisdal et la grande allée (et ses bosquets) qui relie le château au village de Laucourt Le château a été bâti dans le style brique et pierre caractéristique du xviie siècle. Le pavillon central, peu saillant, est accosté de deux corps latéraux terminés par des pavillons en retour sur la cour d'honneur (et alignés du côté du parc). Il est entouré de douves sèches, dans l'axe d'une vaste avenue. De l'ancien parc à la française il reste un vaste parterre à l'arrière du château (aujourd'hui en friche) ainsi que de nombreuses allées dans le bois, et surtout une grande allée axiale avec bosquets, qui relie le château au village de Laucourt. L'avant-cour d'honneur est bordée d'une part par les communs, d'autre part par l'ancien portail de l'hôtel parisien d'Hinnisdäl, installé ici au début du xxe siècle et tout à côté, l'église, ancienne chapelle castrale, restaurée après la guerre 1914-1918, avec sa belle façade en briques et ornements de pierre de style Renaissance. De l'autre côté, les communs également construits en brique, ils sont composés d'un corps rectangulaire ; occupé en son centre par un vaste portail surmonté d'un fronton sculpté, terminé par deux pavillons. Un portail latéral donne accès à la cour bordée de bâtiments à l'architecture composite dont un grand colombier, des remises, des étables... L'ensemble des bâtiments, durement touchés en 1914-1918 a été également reconstruit à l'identique. Le parc du château de Tilloloy accueille quelques évènements musicaux, comme, par exemple, le festival de rock Rétro'C'Trop depuis 2016. La tenue d'un festival de rock gothique et de dark wave est également prévue en août 2017 [Flash unavailable] _________________
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Posté le: Jeu 6 Juil - 05:36 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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L'église Notre-Dame-de-Lorette de Tilloloy est un édifice élevé au xvie siècle dont l'architecture est empreinte d'une certaine originalité. L'église de Tilloloy fut édifiée non loin du château dont elle était aussi la chapelle seigneuriale, de 1530 à 1534 à l'initiative d'Antoinette de Rasse, veuve de Jean III de Soyécourt, seigneur de Tilloloy à son retour d'un pèlerinage à la Sainte Maison de Lorette en Italie. Elle remplaça une église dédiée à Saint Nicolas. Elle figure sur la première liste de Monuments historiques de 1840. Elle a bénéficié d'une restauration au xixe siècle sous la conduite d'Edmond Duthoit. L'église fut en très grande partie détruite pendant la Grande Guerre. Elle fut restaurée durant l'entre-deux-guerres par Henri Moreau, architecte en chef des Monuments historiques de 1929 à 1934 pour la maçonnerie et de 1935 à 1938 pour le mobilier L'église de Tilloloy est construite en brique, la pierre étant réservée au décor sculpté. Son allure générale rappelle celle de certaines églises fortifiées de Thiérache. La façade terminée par un pignon compris entre deux tourelles avec toiture en poivrière qui sont reliées par une galerie à balustrade ajourée qui surmonte l'arc surbaissé du portail.La décoration rappelle le pèlerinage: de multiples coquillages ornent la façade, ainsi que la gourde et le bâton de pèlerin. Le plan de l'église est celui d'une croix latine de 32,30 de long sur 19,30 de large au transept. Une large nef unique de 7,90 m de large est voûtée de brique, la voûte culmine à 12,10 m de haut. Les voûtes d'ogives à nervures de pierre retombent sur des dais sculptés. Les clefs de voûte sont ornées de blasons des familles propriétaires du domaine de Tilloloy et alliées..
Les verrières du chœur sont garnies de vitraux de Jacques Gruber, maître-verrier de l'école de Nancy. Ils s'inspirent des vitraux d'origine créés par Mathieu de Bléville. Les vitraux de la nef furent réalisés par l'atelier Cagnart d'Amiens en 1934-1935. Ils ont été en partie détruits en 1940. Huit verrières du chœur ont été restaurées en 1990-1992 par l'atelier Courageux de Crèvecœur-le-Petit. La chaire et les sculptures dues à Camille Garnier, sculpteur parisien furent également réalisées pendant l'entre-deux-guerres. Dans l'abside, une piscine sculptée de style gothique flamboyant richement décorée date de la construction de l'église (1534). Les pièces maîtresses de l'édifice sont les tombeaux de la famille de Soyécourt: Les gisants (milieu xvie siècle) décapités de François de Soyécourt (fils de la fondatrice de l'église) et de Charlotte de Mailly, son épouse. Les gisants de leurs trois fils Maximilien, Charles et Abdias. Ils sont agenouillés, en armure, entre des colonnes surmontées de pommes de pin. Le gisant de leur sœur, Françoise de Soyécourt et de son époux, Ponthus de Belleforière, gouverneur de Corbie morte en 1590, tous deux sont également agenouillés _________________
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Posté le: Ven 7 Juil - 06:07 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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Le château de Vadencourt est situé sur la commune de Vadencourt, dans le département de la Somme. Le château de Vadencourt, érigé entre l'église et les sources de l'Hallue, se compose d'un corps de logis central encadré par des communs au nord et un corps de ferme au sud. Tous les bâtiments sont en craie, exceptée l'élévation sud en briques et pierres. Le corps de logis est en rez-de-chaussée, avec un étage de comble couvert d'un toit à la Mansart. Les deux ailes en retour d'équerre, abritant les écuries (au nord) et la cuisine avec logement du fermier (au sud), sont couvertes par un toit à longs pans, pignons découverts. Elles sont épaulées par deux tours rondes coiffées d'un toit en poivrière. Une grille en fer forgée, exécutée par Jean-Baptiste Veyren, dit Le Vivarais, marque l'entrée du château entre les deux tours (on attribue également au Vivarais, la rampe de l'escalier, dans l'angle nord-ouest du corps de logis). Le monument fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 décembre 1988 _________________
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Posté le: Ven 7 Juil - 06:11 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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L'église Saint-Éloi est une église catholique située à Vauvillers La construction de l'église saint Éloi actuelle remonte pour partie à la fin du xiie siècle. Elle a été remaniée à la période gothique, aux xvie, xviie et xviiie siècles. Le roi Henri V d'Angleterre s'est arrêté à l'église de Vauvillers, en 1415, avant de se rendre à la Bataille d'Azincourt. La Première Guerre mondiale l'a épargnée mais il fallut refaire une partie du mobilier et les verrières. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1926 et 2002
Les éléments les plus anciens de la construction remontent à l'époque romane: tour de la croisée du transept, bras du transept de la fin du xiie siècle. Des remaniements ont été effectués à l'époque gothique et à la Renaissance : voûtes du chœur de style gothique et chevet de style gothique flamboyant croisée du transept au xvie siècle La nef et les bas-côtés sont du xviie siècle, Le clocher des xviie ou xviiie siècles.
Fonts baptismaux du xiiie siècle; Statues en bois polychrome dont : Saint Éloi (xviiie siècle) et Christ (xviiie siècle) Les vitraux ont été refaits dans l'entre-deux-guerres par Georges Tembouret, maître-verrier à Amiens _________________
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Posté le: Sam 8 Juil - 06:44 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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Le château de Regnière-Écluse est un bâtiment constituant avec un grand parc, une réserve de chasse et une ferme-modèle le domaine du comte d'Hinnisdal. L'ensemble est situé en Picardie maritime, au nord-ouest du département de la Somme, sur les communes de Regnière-Écluse, Vron et Machy. Depuis son acquisition vers 1030, la même famille est demeurée propriétaire de l'ensemble d'origine, pendant près d'un millénaire. L'année 1553 est gravée sur la cheminée en pierre de la bibliothèque.
Succédant aux Tyrel, les Soissons-Moreuil, ou encore les Soyécourt hériteront de l'ensemble. Au xixe siècle, Herman, comte d'Hinnisdal, propriétaire, aménage le parc et le château dans leur forme actuelle. La réalisation de cet ensemble néo-gothique est confiée à l'architecte Jean Herbault. Une ferme-modèle (sur les communes de Regnière-Écluse et Machy), un jardin à l'anglaise, sont créés, ainsi que deux parcs à gibier sur les communes de Regnière-Écluse et Vron ; ces derniers constituent une création rare pour le xixe siècle. L'armée anglaise occupera les lieux pendant la Première Guerre mondiale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments ont été réquisitionnés par les Allemands qui en ont fait un hôpital. Délaissés, ils ont ensuite servi de lieu d'accueil pour des colonies de vacances. En 1961, les descendants des anciens propriétaires restaurent l'ensemble qui sera ensuite acquis par le Conservatoire du littoral.
Les façades et toitures, ainsi que le parc paysager font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 29 juillet 1976. La ferme-modèle est inscrite par arrêté du 27 avril 2005. L'ensemble du domaine est classé au titre des monuments historiques, classement par arrêté du 20 juin 2006. Cette protection concerne le château, la maison du gardien, le parterre devant le château et le parc paysager, les massifs forestiers de la Grande Vente, de la Chelle, de Vron, du Périot, du Franc Picard, des Queneaux et de Soyécourt, les parcelles agricoles de la Grande Pièce, du Grand Patis et de la Verrerie, . La famille continue d'habiter l'édifice. La gestion et l'entretien sont assurés par l'association pour la sauvegarde et la valorisation du domaine millénaire de Regnière-Écluse.
La partie la plus ancienne semble dater du troisième quart du xvie siècle. Au xixe siècle, pendant près de vingt ans, Aimé et Louis Duthoit, ornementistes amiénois, sculptent l'ensemble. Le château dispose d'une quinzaine de chambres, de plusieurs salons et d'une chapelle privée. Le grand escalier, sculpté à Amiens par les frères Duthoit, est daté de 1850. Il a été acheminé sur le site, en partie par voie de chemin de fer, originalité à l'époque La propriété constitue un domaine de 815 hectares. Le parc, sur 135 ha, a été agencé au xixe siècle par Louis-Sulpice Varé. La plantation de 138 000 arbres issus de la forêt de Crécy, toute proche, a été nécessaire pour la création de l'ensemble. Le comte d'Hinnisdal, passionné de chasse à courre, s'est inspiré des grands domaines anglais : une percée centrale de 2,5 km structure la propriété. Le château s'offre au regard de tout endroit du parc. Dans le bas-parc, près du plan d'eau traversé par la Maye, des ruines reconstituées évoquent un château primitif. Le Flux et le Reflux, un téléfilm français de la série télévisée Les Petits Meurtres d'Agatha Christie (épisode 8 de la saison 1), réalisé par Éric Woreth, sur un scénario de Sylvie Simon, d'après le roman Le Flux et le Reflux d'Agatha Christie, a été tourné au château.Visites | Domaine de Regnière-Ecluse[Flash unavailable] _________________
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Posté le: Sam 8 Juil - 06:44 (2017) Sujet du message: Publicité |
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saintluc Administrateur
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Posté le: Sam 8 Juil - 07:37 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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L’ancienne abbaye de Saint-Acheul était un monastère de chanoines augustiniens sis à Amiens (dans le quartier Saint-Acheul) qui, fondé au XIe siècle, fut supprimé sous la Révolution française. Les bâtiments furent repris par un collège qui fut confié aux Jésuites en 1814. Ils sont aujourd'hui occupés par le lycée privé Saint-Riquier. Selon la tradition, c'est à la fin du IIIe siècle que débuta l'histoire du lieu. Après la décapitation de Firmin d'Amiens, son corps aurait été inhumé à Abladène (Saint-Acheul). Au Ve siècle, le lieu aurait également été le tombeau de Domice d'Amiens, Sainte Ulphe, Ache et Acheul. Au VIe siècle, à Pâques, Honoré d'Amiens célébrant la messe à Saint-Acheul, vit apparaître, dans une nuée lumineuse, la main du Christ lui apportant l'hostie, renouvelant ainsi la Cène. Au VIIe siècle, l’évêque Saulve fit transférer la dépouilles de Firmin à Amiens. Située à l'extérieur des murs d'Amiens, sur l'emplacement présumé du tombeau de saint Firmin, elle fut fondée au xie siècle par l'évêque d'Amiens, Roric, qui y établit une communauté de chanoines réguliers de saint Augustin. Cette communauté fut érigée en abbaye en 1145 par l'évêque Thierry. Les bâtiments conventuels du xie siècle furent reconstruits au xive siècle, puis au xviie siècle, quand en 1634 l'abbaye fut unie à la congrégation de sainte Geneviève. La voûte de l'église du xie siècle s'effondra en 1751, et l'ensemble des bâtiments furent entièrement reconstruits en 1760. Le 10 janvier 1697, pendant la construction des fondations du maître-autel, dans l'église Saint-Acheul, on découvrit, dans une crypte, six tombeaux en pierre qui devinrent sujet de polémique. Les religieux de Saint-Acheul affirmèrent qu'ils avaient découvert le corps le saint Firmin le Confesseur dans son tombeau, et nièrent par l'authenticité des reliques conservées à la cathédrale. On ouvrit la châsse de la cathédrale le 10 janvier 1715, devant les chanoines de la cathédrale, ceux de l'abbaye de Saint-Acheul, d'autres membres du clergé régulier et séculier, de magistrats et de médecins. Dans la châsse du xiiie siècle se trouvaient des ossements avec des inscriptions qui prouvaient l'authenticité des reliques. L'évêque d'Amiens, Mgr Pierre Sabatier publia le procès-verbal de cette cérémonie. En 1793, avant la confiscation de la châsse, les ossements de saint Firmin, au nombre de douze, en furent retirés par François Derivery, et confiés à M. Lejeune, curé constitutionnel de la cathédrale, qui les restitua en 1802. Ces reliques ont été reconnues en 1816 et en 1829. Elles se trouvent aujourd'hui réunies, avec beaucoup d'autres, dans la châsse dite de saint Honoré.
Les génovéfains furent supprimés comme tout le clergé régulier à la Révolution française. Les bâtiments conventuels furent déclarés biens nationaux et l'église devint église paroissiale pour les quartiers de La Neuville et Boutillerie. Pendant la Terreur, elle fut transformée en écurie. Elle redevint église paroissiale en 1844. Le collège des Pères de la Foi, fonctionnant depuis 1803 à la rue de l’Oratoire (Amiens) et promptement fermé par la police napoléonienne, ouvre à nouveau ses portes, cette fois dans les bâtiments de l’ancienne abbaye de Saint-Acheul lorsque la Restauration le permet (1814). Dès que la Compagnie de Jésus est universellement rétablie (août 1814), les Pères de la Foi y obtiennent leur admission. Ainsi, quelques mois à peine après le rétablissement des Jésuites, l’abbaye de Saint-Acheul abrite le premier des six collèges bientôt rouverts en France Tout à la fois collège, petit-séminaire diocésain et noviciat jésuite l’institution se développe rapidement. De 140 élèves pensionnaires en 1814, leur nombre s’élève à 900, répartis en cinq maisons, dix ans plus tard. C'est ici que fut formé le fils de Mme d'Houët et que celle-ci s'inspira pour former sa propre congrégation en 1820. L’abbaye de Saint-Acheul est, au cours du XIXe siècle, l’institution jésuite la plus importante et célèbre de France. De nombreuses personnalités jésuites y font leur noviciat : Ivan Gagarine, Jón Sveinsson, etc. Les Jésuites quittent Saint-Acheul lorsqu’ils sont expulsés de France en 1880. Les anciens bâtiments de l'abbaye sont occupés de nos jours par le lycée privé Saint-Riquier. L'église fut reconstruite après l'effondrement des voûtes en 1751. Elle est de style jésuite. Elle se compose d'une nef unique avec voûte surbaissée, contrebutée par des contreforts à consoles renversées. Le transept est légèrement en saillie arrondie en cul de four. La façade est composée de deux étages de pilastres sous un fronton triangulaire surmonté d'une haute fenêtre encadrée par les statues de Saint Pierre et de la Vierge à l'Enfant. Ces statues ont perdu leur tête à cause de l'érosion. Au-dessus du portail, sont situées les armoiries de l'ancienne abbaye qui évoquent le miracle de Saint Honoré. L'intérieur a conservé son décor "jésuite": autel de style Restauration avec gloire du XVIIIe siècle dont le groupe sculpté au centre, l'Assomption et les lambris sculptés de motifs liturgiques sont attribués à Charles Cressent. Par une dalle gravée, on pénètre dans le caveau renfermant la tombe supposée de Firmin d'Amiens. Les bâtiments les plus anciens sont du xviiie siècle. L'aile sud est composé d'un pavillon de brique et pierre. Dans la cour d'honneur, la porte d'entrée est surmontée de balcons avec clés et consoles sculptées _________________
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Posté le: Dim 9 Juil - 06:37 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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Le beffroi d'Amiens est un beffroi situé place au Fil, dans le centre-ville d'Amiens. Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 7 août 1926 puis au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de Beffrois de Belgique et de France depuis 2005 Son origine remonte à l'établissement de la commune d'Amiens sous le roi Louis VI le Gros. Il est mentionné pour la première fois dans une sentence arbitrale rendue par le chapitre d'Amiens en 1244. La commune naquit en 1113, elle fut reconnue par l'évêque Geoffroy et le roi Louis VI. Par contre, le comte d'Amiens Enguerrand de Boves et son fils Thomas de Marle refusèrent de reconnaître la commune. Guibert de Nogent a relaté l’avènement de la commune d'Amiens dans son autobiographie et Suger l'intervention militaire du roi. Les adversaires de la commune étaient retranchés dans le Castillon, forteresse héritée de l'époque romaine. Louis VI vint en personne, en 1115 donner l'assaut, sans succès. Blessé, il se retira et le siège de la forteresse dura deux ans. En 1117, le Castillon tomba et fut détruit sur ordre du roi. À son placement, les bourgeois firent construire le beffroi.
Le beffroi fut reconstruit au début du xve siècle (1406-1410) Symbolisant l'indépendance de la commune, il servait autrefois aux réunions des notables de la ville puis de salle d'archives, de magasin d'armes et de prison. Un guetteur surveillait alentour les arrivées et prévenait la population des dangers extérieurs. Le beffroi jouxtait les Halles et l'arrière de l'Hôtel de ville. Il sonnait chaque heure de la journée. Le 13 août 1562, le beffroi est victime d'un incendie Le 16 avril 1742, le beffroi est à nouveau la proie des flammes. La réparation du beffroi ne débuta qu'en 1749. C'est le projet de l'architecte Beffara qui fut finalement adopté. Il donna au beffroi l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui. La grosse cloche Marie-Firmine fut fondue en 1748. Le 19 mai 1940, la ville d'Amiens subit un violent bombardement par la Luftwaffe, la toiture et la charpente du beffroi furent la proie des flammes, la cloche de 11 tonnes s'écrasa et se brisa sur le sol.
Ce beffroi est constitué d'une base en pierre de taille blanche, construite au xve siècle entre 1406 et 1410 surmontée d'un clocher en pierre édifiée à partir de 1749 avec des volutes de style baroque à sa base, et d'un dôme recouvert d'ardoises puis d'une flèche et d'une girouette arborant une renommée. Une énorme cloche de 11 tonnes, baptisée « Marie-Firmine », fut installée à l'intérieur. La hauteur du beffroi est de 52 mètres. À l'abandon et dépourvu de toiture depuis la Seconde Guerre mondiale, le monument a été restauré en 1989. Il fut d'abord coiffé d'une nouvelle charpente sur le modèle du xviiie siècle. La nouvelle renommée fut placée en 1990.
À l'intérieur, on peut voir encore des cachots avec des graffitis et les morceaux de Marie-Firmine brisée sur le sol. La grosse cloche a été remplacée par un carillon selon la volonté du maire Gilles de Robien. Le beffroi d'Amiens est Inscrit MH (1926) et classé Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2005) au titre des beffrois de Belgique et de France. Lors de la restauration, les maires de la commune étaient René Lamps, de 1988 à 1989, puis Gilles de Robien, de 1989 à 1990. Comme au temps des cathédrales, un tailleur de pierre « facétieux » a profité de l'occasion pour sculpter aux arrêts de la moulure de l'archivolte de la porte du monument, les deux édiles qui l'un après l'autre ont dirigé la capitale picarde, pendant dix-huit années pour le premier et dix-neuf pour le second _________________
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Posté le: Dim 9 Juil - 06:39 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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La cathédrale Notre-Dame d’Amiens est la plus vaste cathédrale de France par ses volumes intérieurs (200 000 m3). Avec les cathédrales de Chartres, de Reims, de Bourges et de Beauvais (même si la nef de cette dernière n'a jamais été construite), elle est considérée comme l'archétype du style gothique classique, comprenant aussi des éléments des phases suivantes du style gothique, du gothique rayonnant (notamment le chevet) et du gothique flamboyant (notamment la grande rosace de la façade occidentale, la tour nord et les stalles). Sa longueur hors œuvre est de 145 mètres et sa hauteur sous voûte de 42,30 mètres (proche du maximum supportable pour cette architecture).
Bien que la cathédrale ait perdu la plupart de ses vitraux d'origine, elle reste réputée pour ses sculptures gothiques du xiiie siècle ornant sa façade occidentale et le portail de la Vierge Dorée sur la façade sud du transept, ainsi que les stalles de son chœur, chef-d'œuvre d'ébénisterie. Si son unité architecturale est manifeste, les aspects hétérogènes de sa façade occidentale et l'élévation de sa nef montrent cependant que la cathédrale a subi au cours de sa construction d'importantes modifications qui ont altéré la pensée originelle de l'architecte. Monument historique en France depuis 1862, elle est inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l'UNESCO
La cathédrale actuelle occupe un emplacement où plusieurs sanctuaires se sont succédé et dont l'historien sait peu de choses, faute de textes et de fouilles archéologiques. Le premier édifice cultuel date probablement du ive siècle, à l'époque gallo-romaine, période à laquelle l'existence d'une communauté chrétienne avec à sa tête un évêque d'Amiens est avérée. Selon un schéma traditionnel, le groupe cathédral bâti à l'intérieur des remparts de la cité et correspondant à l'emplacement de l'actuel monument gothique, se compose de deux édifices cultuels : le premier, dédié à saint Pierre et à saint Paul, par la suite à saint Firmin le Confesseur ; le second consacré à Notre-Dame et à saint Firmin le Martyr. Au cours des huit siècles suivants, plusieurs édifices cultuels sont édifiés, mais des incendies les réduisent en cendres. Tel est le cas en 850, lors d'une invasion viking puis en 1019 et en 1107. À la suite d'un incendie qui détruit une grande partie de la ville, une nouvelle église de style roman est édifiée entre 1137 et 1152, année de sa consécration mais nous ne possédons aucun document permettant de déterminer ce qu'elle était.
L'église, qui conserve déjà les ossements des principaux saints locaux (Gentien, Fuscien, Victoric), voit son prestige s'accroître de façon spectaculaire avec l'arrivée, en 1206, du chef de saint Jean Baptiste. En effet, selon la tradition locale, un croisé picard nommé Wallon de Sarton, chanoine de Picquigny, réussit à subtiliser la prétendue sainte relique du crâne de saint Jean-Baptiste lors du pillage de Constantinople par les croisés en 1204. Prétendue car cette relique insigne fait l'objet, comme tous les corps des saints à cette époque, d'un commerce international et que l'invention de reliques, même fausses, est souvent réalisée à des moments cruciaux pour les cathédrales, leur permettant de « sortir de difficultés financières, de réaffirmer le pouvoir d'un évêque, etc». Le corps supposé de Jean-Baptiste est démembré et ses différentes reliques sont dupliquées, notamment son crâne dont on trouve de nombreux exemplaires. Wallon rapporte cette relique à Amiens où elle est solennellement reçue par l'évêque Richard de Gerberoy le 17 décembre 1206 lors de la cérémonie de la receptio. Très rapidement, la relique devient l'objet d'un pèlerinage, un des plus importants du nord de la France durant tout le Moyen Âge, si bien que cet objet sacré devient une des principales sources de revenus de la cathédrale. De nombreux princes français et étrangers viennent l'honorer. Mais la tête du saint attire surtout les gens atteints de surdité, de mutisme, de cécité et avant tout les gens atteints du « mal saint-Jean », c'est-à-dire d'épilepsie. Rapidement, cet afflux rend la cathédrale romane trop petite.
En 1218, la foudre tombe sur la flèche de l'ancienne cathédrale, ce qui met le feu aux charpentes. Le toit s'embrase avec une rapidité stupéfiante et bientôt, c'est l'édifice tout entier qui s'écroule dans les flammes. L'évêque Évrard de Fouilloy décide de reconstruire une nouvelle cathédrale, non seulement bien plus vaste et plus belle que la précédente, mais aussi inégalée parmi les autres sanctuaires de la chrétienté, afin d'offrir à la relique de Baptiste un écrin digne de son importance. Et pour accueillir les pèlerins venus de toute l’Europe, il faut voir grand, Notre-Dame d’Am. Face à ce grand défi, il choisit comme architecte Robert de Luzarches. Il prévoit également que cette nouvelle cathédrale - par son programme iconographique - soit un véritable livre de pierres, qui favoriserait l'enseignement de la religion auprès du peuple chrétien. On parlera plus tard de la Bible d'Amiens. La construction de cette cathédrale gothique n'est pas beaucoup plus documentée. Les textes sont rares et d'une interprétation délicate En ce début du xiiie siècle, période du règne de Philippe-Auguste, Amiens vit en pleine prospérité. La ville profite de la proximité des Flandres dont l'activité drapière est florissante, ainsi que des foires de Champagne toutes proches. Mais c'est le commerce de la guède ou pastel des teinturiers, utilisée pour la teinture des draps et cultivée dans la région, qui assure à la bourgeoisie amiénoise la base de sa fortune. Amiens en a le quasi-monopole et l'évêché d'Amiens participe à la prospérité générale. Les généreux donateurs ne manquent pas, et les ressources de l'évêché lui permettent de financer ce chantier gigantesque. Cet enrichissement grâce au commerce de la draperie et du pastel explique que dans la cathédrale, la chapelle axiale de la Vierge soit dédiée à l'origine à « Notre-Dame drapière ».
Les travaux de construction débutent par les fondations en 1220 et la pose de la première pierre a lieu la même année comme en attestent les inscriptions dans le labyrinthe et au-dessus du portail dit de la Vierge dorée. Peu auparavant on a reculé l'enceinte de la ville dont la population a fort augmenté. En 1190, les remparts ont été reculés à l'est et peu après en 1193, au sud. Les bâtisseurs bénéficient de ce fait d'un espace agrandi (7 700 m2 au sol) à l'intérieur de la nouvelle enceinte (dite de Philippe-Auguste) et peuvent ainsi prévoir un sanctuaire de dimensions gigantesques (145 mètres de long sur 70 de large au transept). Il faut cependant détruire l'église Saint-Firmin-le-Confesseur qui occupe l'emplacement prévu pour le bras nord du transept, ainsi que l'Hôtel-Dieu qui aurait empêché la construction de la tour nord de la façade principale. Contrairement à la règle courante, les travaux commencent par la nef. La cathédrale continue pense-t-on à utiliser provisoirement le chœur de l'ancienne église romane. Robert de Luzarches étant décédé en 1222, ainsi d'ailleurs que l'évêque Évrard de Fouilloy, le nouvel évêque, Geoffroy d'Eu, confie la suite des travaux à Thomas de Cormont. Les dons affluent de tous côtés et le chantier avance rapidement de ce fait. En 1225, le portail est achevé. En 1228, les murs de la nef atteignent déjà le niveau de la naissance des voûtes. Cette même année Renault de Cormont succède à son père comme maître d'œuvre. La nef est achevée vers 1230.
Vers 1236, à la mort de Geoffroy d'Eu, la grande façade s'élève déjà jusqu'aux corniches situées au-dessus de la rosace, et la base du transept est édifiée. La nef est livrée au culte. Le nouvel évêque Arnoul de la Pierre est à l'origine de la deuxième tranche de travaux de 1236 à 1247 avec l'édification du chœur, du chevet et des chapelles rayonnantes. Mais dès 1240, les travaux ralentissent, le budget étant épuisé. On peut cependant terminer le déambulatoire, où Arnoult est inhumé en 1247. Le nouvel évêque, Gérard de Coucy se soucie fort peu des travaux, lesquels se réduisent à peu de choses entre 1247 et 1258. Cette année-là voit un incendie ravager les chapelles absidiales. Ce sinistre a pour effet de fouetter l'ardeur des bâtisseurs et des bienfaiteurs, et les travaux reprennent à bon rythme jusqu'en 1269, année où le chœur, comme en atteste la pose des vitraux des fenêtres : la date de cet événement est indiquée sur une des verrières au-dessus du maître-autel : « Bernardus Episc, me dedit - MCCLXIX » (Bernard d'Abbeville, évêque, me donna en 1269). La cathédrale gothique est dès lors opérationnelle, bien que les tours ne soient pas terminées. La césure du chantier de quelques années au minimum a fait retenir comme datation traditionnelle d'achèvement du gros œuvre, voûtement inclus, l'année 1269.
Près de deux décennies plus tard, l'évêque Guillaume de Mâcon fait encore élever une flèche (la première). De petites modifications au niveau du chœur et du chevet sont réalisées et une charpente légère est en voie d'achèvement, son concepteur ayant peut-être tiré leçon du tout récent désastre de la cathédrale de Beauvais. Ces travaux se terminent en 1288. Cette année-là, le labyrinthe est créé, toujours sous la direction de Renault de Cormont. 1288 est la date retenue pour la fin de l'édification de la cathédrale bien que les tours de la façade occidentale ne soient toujours pas achevées. Au total cependant, l'édification a été assez rapide puisque l'essentiel est fait. Cela donne à Notre-Dame d'Amiens une assez grande unité architecturale qui n'existe que rarement chez ses rivales. La construction de la cathédrale d'Amiens a été fort importante pour le développement de la rationalisation des chantiers médiévaux et la taille en série des pierres. Dès le début de la construction en effet, Robert de Luzarches a conçu quatre types différents de pierres qui sont fabriqués en série. Les pierres utilisées proviennent surtout des grandes carrières de Picquigny qui appartiennent aux chanoines de cette paroisse. Un contrat datant de 1234 nous est parvenu et fait état de cinquante livres parisis pour onze ans à payer aux chanoines de Picquigny. Les pierres sont acheminées par bateau sur la Somme jusqu'à la ville d'Amiens. On utilise aussi des pierres provenant des carrières de Croissy, Domélier et Bonneleau.
De 1290 à 1375, on construit les chapelles latérales de la nef, non prévues dans le plan initial. Elles sont au nombre de onze, six au nord et cinq au sud, les plus anciennes à l'est, les dernières à l'ouest. La tour sud de la cathédrale est achevée en 1372. La tour nord pose quelques problèmes : en 1375, on doit construire une contre-butée à la tour nord, rendue nécessaire à cause de la déclivité du terrain, si bien que la couronnement de cette tour n'est achevé qu'en 1402. En 1385 se déroule en la cathédrale le mariage de Charles VI et d'Isabeau de Bavière. En 1470, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, désireux de s'emparer d'Amiens, installe son campement à Saint-Acheul. D'après Olivier de la Marche, il est tellement ébloui par la grandeur de l'édifice qu'il interdit expressément à son artillerie de tirer sur le bâtiment
En 1497, Pierre Tarisel est « maistre des ouvrages de maçonnerie ». Il s'aperçoit qu'une catastrophe imminente se prépare et va causer l'écroulement de la cathédrale. À l'époque, on n'a pas oublié le désastre survenu en 1284 à la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, dont une partie de la voûte du chœur s'est effondrée, en 1284, douze ans seulement après son achèvement. Des travaux d'urgence sont nécessaires et sont effectués pour renforcer les arcs-boutants de la nef et du transept. De plus, les gros piliers de la croisée du transept bouclent sous l'effet de la poussée des grandes arcades s'élevant à 42,3 mètres. Dans un éclair de génie, il va alors cercler presque tout l'édifice d'un chaînage en « fer d'Espagne » réputé le meilleur à l'époque. Ce chaînage court dans le triforium de la nef et des transepts. Il est toujours en place aujourd'hui. Il ne faut guère plus d'un an pour régler le problème. La cathédrale est ainsi, non seulement sauvée à l'époque d'une destruction certaine, mais aussi rendue bien plus robuste pour les siècles à venir Suite: Cathédrale Notre-Dame d'Amiens — Wikipédia Photos de la cathédrale d'Amiens : visite virtuelle[Flash unavailable] _________________
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Posté le: Lun 10 Juil - 06:56 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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La Chapelle du lycée du Sacré-Cœur est située dans la centre ville d'Amiens non loin de la cathédrale, dans le département de la Somme. L'école du Sacré-Cœur fut fondée à Amiens par Madeleine-Sophie Barat, elle fut le berceau de la Société du Sacré-Cœur de Jésus, fondée à Amiens, en 1801. Cette école vouée à l'éducation des filles, fut construite en brique par les architectes Victor Delefortrie et son fils Paul Delefortrie qui dirigèrent également l'édification de la chapelle. Cette chapelle fut transformée en salle de sport pour les élèves du lycée privé du Sacré-Cœur, à la fin du XXe siècle.
La chapelle de l'Ecole du Sacré-Cœur est protégée au titre des monuments historiques : inscription par arrêté du 31 mars 2009. Elle a été mise en vente par les propriétaires en 2016 La chapelle est de style néo-gothique. La façade est encadrée par deux clochers terminés par des flèches. Une rosace surmonte un portail orné d'un gable avec une statue de chaque côté. Le sculpteur Louis Duthoit réalisa les sculptures. Les statues ont aujourd'hui disparu, mais ont été conservés les culs de lampe où sont sculptés des musiciens. L'architecte décorateur Gérard Ansart réalisa une partie de la décoration intérieure. _________________
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Posté le: Lun 10 Juil - 07:04 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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Le Cirque Jules-Verne est situé place Longueville à Amiens. Construit en 1889 par l'architecte Émile Ricquier, il portait le nom de Cirque municipal d'Amiens jusqu'en 2003. Le Cirque Jules-Verne fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 octobre 1975 pour ses façades et toitures La tradition du cirque à Amiens remonte à 1845. À cette époque, on élève chaque année, pour la Foire de la Saint-Jean, un bâtiment éphémère en planches que l’on démonte ensuite. La Foire se tient sur l’ancien bastion de Longueville, que le démantèlement des fortifications a permis de transformer en esplanade. En 1865, une Société du Cirque se constitue afin d’encourager la municipalité d’Amiens à construire un cirque en dur, comme vient alors de le faire la ville de Reims. Le site de la place Longueville est définitivement retenu, mais la ville hésite devant l’ampleur de la dépense. Prudente, elle décide de construire en 1874 un cirque provisoire en bois qui se maintient péniblement jusqu'en 1888.
L’idée d’un cirque en dur se concrétise et aboutit en 1887. L’impulsion est donnée par le maire républicain d’Amiens, Frédéric Petit. Celui-ci se voit activement soutenu par Jules Verne, installé à Amiens depuis 1871 et futur conseiller municipal. On trouve une trace de l’amour de l’illustre écrivain pour le cirque dans deux romans qu’il écrit à Amiens : Mathias Sandorf, en 1883, et César Cascabel, en 1889. Les plans sont confiés à Émile Ricquier, architecte du département de la Somme et ancien élève de Gustave Eiffel. L’objectif est de livrer le nouveau cirque pour la Foire de la Saint-Jean de juin 1889, soit pour le centenaire de la Révolution Française, ainsi que le rappelle Jules Verne dans son discours d’inauguration. Les dépenses engagées pour la construction du cirque se révèlent colossales. Le coût de l’édifice est de 815 630 francs de l’époque. L’importance des dépenses est principalement liée à l’échelle monumentale du projet et aux coûteux travaux de fondations, rendus nécessaires par la présence des vestiges de l’ancien bastion et le passage d’un tunnel ferroviaire sous la place. À cela s’ajoute la volonté de doter le cirque d’un éclairage électrique et d’un chauffage central, alimentés tous deux par une machine à vapeur. Le dimanche 23 juin 1889, le Cirque est inauguré par le maire Frédéric Petit et Jules Verne, qui, en tant que vice-président de la 4e commission chargée des affaires culturelles, prononce le discours d’usage. « Le nouveau cirque est une œuvre d'art que votre administration municipale a voulu doter de tous les perfectionnements de l'industrie moderne. C'est le plus beau, sans conteste, c'est aussi le plus complet par ses aménagements et son outillage qui a été édifié en France et à l'étranger. » — Jules Verne (Extrait du discours d'inauguration)
Alors que de nombreux cirques en dur disparaissent tout au long du xxe siècle en France, celui d’Amiens survit aux risques de démolition et aux désastres des guerres. Seul un obus, en 1916, endommage la toiture et les buvettes, et fait disparaître l’une des deux marquises de fer forgé qu’Émile Ricquier avait tendues au-dessus des guichets. En 1958, la cheminée de 35 mètres de haut est raccourcie de 10 mètres au prétexte de la sécurité. Son enveloppe d’origine ainsi préservée, le Cirque va accueillir les multiples activités pour lesquelles il a été conçu. À la fois cirque, palais des congrès, salle de spectacle polyvalente, il accueille les meetings, les fêtes, les séances de cinéma, les compétitions de boxe ou de catch, ainsi que les spectacles de variété. Les plus grands noms de la piste et de la scène s'y produisent. De 1946 à 1951 la société Parisienne de spectacles créé par Emile Audiffred et Roger Audiffred. Ils proposèrent des programmes de qualités, ont pouvaient applaudir Les Clowns François et Albert Fratellini, Boulicot et Recordier, Grock, Lu et Tonio, Rhum... et le Radio Circus. En outre, la qualité de son architecture et son charme authentique attirent de grands noms du cinéma qui viennent y tourner plusieurs scènes de leurs films. C’est le cas de Federico Fellini pour Les Clowns en 1972, de Jean-Jacques Beineix pour Roselyne et les Lions en 1989, ou de Nico Papatakis pour Les Équilibristes en 1991. Les années 80 voient la création de l'Ecole de Cirque d’Amiens, avec le soutien d’Annie Fratellini
Consciente de la valeur patrimoniale et culturelle de son cirque municipal, la communauté d'agglomération d'Amiens Métropole décide de procéder en 2002-2003 à la rénovation complète de l'édifice. Aux travaux de restauration et de nettoyage des façades, effectués en 1992, succède un vaste programme de restauration des espaces intérieurs sous la conduite des architectes Eric Dubosc, Marc Landowski et Michel Lefort, pour un montant de 3,04 millions d’euros (dont 0,6 M€ pour Amiens Métropole et autant pour la région). Le Cirque est mis aux normes de confort, d'espace et de sécurité modernes, tout en cherchant à respecter l’esprit initial du lieu. Si le nombre de places assises passent de 3 100 à 1 700 à l'issue des travaux, les nouveaux sièges plus spacieux restent tendus de velours de mohair rouge comme à l'origine. Les vitraux du lanterneau sont restaurés. Réalisée dans le cadre d'une commande publique, une composition picturale de l’artiste autrichien Ernst Caramelle trace désormais sur la coupole une étoile à huit pointes qui rappelle délibérément la toile des chapiteaux itinérants. En novembre 2003, le Cirque ouvre à nouveau après un an et demi de travaux de rénovation. À cette occasion, l'édifice inauguré par Jules Verne porte désormais officiellement le nom de l'écrivain. Le Pôle Régional des Arts du Cirque est inauguré et l’équipe chargée de son développement s’installe dans le bâtiment. Le Cirque Arlette Gruss est associé très directement à cette réouverture puisqu’il y présente alors son tout nouveau spectacle et transfère son siège social à Amiens. Depuis 2011, le Cirque Jules-Verne pour les arts du cirque, le Hangar pour les arts de la rue et l'École de Cirque pour la formation sont réunies au sein d'un Pôle national des arts du cirque. Plus grand cirque en dur de France, le Cirque Jules-Verne compte 1 650 places en circulaire ou 1 400 places en mode scène. Sa piste fait 13 m de diamètre, la distance réglementaire permettant à un cheval de courir au galop au bout d'une longe. Aujourd'hui, le Cirque Jules-Verne est un EPCC labellisé Pôle national des arts du cirque dont la vocation principale est de promouvoir le cirque sous toutes ses formes ; du cirque traditionnel aux cirques contemporains, tout en s'ouvrant aux autres formes artistiques. Depuis 2003, le Cirque propose chaque année une saison complète d’arts du cirque. Dans le cadre de sa programmation, il accueille aussi régulièrement d'autres spectacles vivants, des concerts, des One-man-show, etc. Émile Ricquier conçoit tout d’abord un bâtiment de style régionaliste s'appuyant sur le style architectural amiénois de la deuxième moitié du xixe siècle avec la brique, tout en laissant apparaître les structures métalliques propres à son apprentissage chez Gustave Eiffel. Charles Garnier, alors rapporteur du Conseil Général des Bâtiments Civils, n'est pas satisfait du projet et lui réclame un enduit pour donner un esprit pierre à l’édifice. L'architecte amiénois revoit alors ses plans et a recours à une inspiration plus parisienne et plus académique, c'est-à-dire à un style néoclassique, éclectique et historicisant. L’architecte de l’Opéra de Paris est donc à l’origine du projet définitif.
Le plan consiste en un polygone à 16 pans, de 44 mètres de diamètre et 150 mètres de circonférence, centré sur une piste circulaire. Il s’inspire du modèle fourni par Jacques Ignace Hittorff au Cirque d'été. On ne voit pas de bâtiments fonctionnels adjacents, tels que loges d’artistes, écuries, selleries, magasins d’accessoires. Émile Ricquier les a intégrés au rez-de-chaussée même du cirque, sous l’amphithéâtre. La façade principale est marquée par un portique d’entrée en avant-corps, orné de l’inscription : CIRQUE MUNICIPAL en lettres d’or sur fond de pierre blanche. De part et d’autre, deux pavillons bas, couverts en terrasse, abritent une buvette et un buffet. L’élévation du tambour proprement dit est constituée de deux niveaux de baies montées sur un haut soubassement à bossages. Le rythme y est donné par les contreforts du polygone, tous coiffés d’un vase percé à usage d’aération. Au-dessus s’élève le toit dont les 16 versants convergent vers un lanterneau fournissant un éclairage zénithal. À l’arrière, du côté du quartier Henriville, l’entrée des artistes est ménagée sous la cheminée formant porche. C’est à la base de cette cheminée de brique qu’est écrite en chiffres romains la date de l’inauguration : 1889.
À l'époque de sa construction, la modernité du cirque d’Amiens réside principalement dans les solutions novatrices apportées aux différents problèmes techniques. Ainsi, pour intégrer la cheminée de la machine à vapeur, l’architecte se réfère à la Halle au Blé de Paris, où une colonne est accolée à un édifice circulaire. Pour répondre à la polyvalence de l’édifice, il remplace la traditionnelle tribune d’orchestre par un montoir muni d’un mécanisme permettant de transformer une partie des gradins en scène provisoire. En outre, il crée un volume intérieur d’un seul tenant, sans appuis gênants pour le public, grâce à une charpente contrebutée par les contreforts extérieurs. Seize poutres métalliques, soutenues par des consoles et liées par des entretoises, convergent à 26 mètres de hauteur autour du lanterneau. Au bois du système d’Hittorff, Émile Ricquier substitue le fer, qu’il laisse apparent. En véritable amoureux de ce matériau, il utilise les armatures structurelles pour tirer de leur dessin à la fois rayonnant et concentrique l’ensemble des figures et des rythmes décoratifs de la charpente. La décoration intérieure du Cirque d’Amiens a quelque peu évoluée au cours des siècles. Les décorateurs du xixe siècle, fidèles aux principes de l’éclectisme, optent résolument pour le style pompéien. Sur les parois à fond rouge antique, ornées de guirlandes soulignant les fenêtres, ils tracent une frise polychrome où alternent des têtes d’hommes et de femmes. Dans les losanges et les caissons dessinés par les entretoises du plafond et ourlés d’un filet d’or, ils sèment arabesques, fleurs et rosaces. Dans le hall et les coursives donnant accès aux gradins, ils multiplient les faux marbres, les stucs, et les mosaïques. De cet état ancien, il subsiste quelques traces sous la décoration actuelle. _________________
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saintluc Administrateur
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Posté le: Mar 11 Juil - 05:49 (2017) Sujet du message: 80: A LA DECOUVERTE DE LA SOMME |
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La citadelle d’Amiens est une citadelle située à Amiens, en France. Elle a vu le jour sur une ancienne voie romaine, à la demande d'Henri IV qui souhaitait protéger la frontière nord du royaume après la prise de la ville par les Espagnols en 1597 Au xvie siècle, devant la menace espagnole, pour renforcer les remparts médiévaux de la ville, François Ier ordonna de renforcer les défenses au nord de la ville. En 1520, le “ravelin”, ou “bolvert” (boulevard) défensif, rempart en demi-lune, fut construit au nord de l’ancienne porte de la ville, appelée “porte Montrescu”. Encore protégée au nord par l’enceinte de Philippe-Auguste, Amiens était une ville sans fortification capable de résister aux attaques d'artillerie et sans garnison royale. L’Échevinage, soucieux de l’autonomie de la commune, avait en effet opposé un refus catégorique à la proposition d’Henri IV de lui envoyer une garnison de Suisses pour défendre la ville. Les Amiénois avaient donc la charge de veiller à la défense de leur ville. Cependant, par deux lettres de 1595 et 1596, le Roi Henri IV ordonna à son ingénieur, Jean Errard (Errard de Bar-le-Duc), de se rendre à Amiens pour travailler aux fortifications, notamment renforcer le “ravelin”. Jean Errard arriva à Amiens vers le 15 mai 1596. Pour ménager les susceptibilités de l’Échevinage, il conserva les défenses anciennes de la ville et se contenta de perfectionner les défenses de la nouvelle “porte Montrescu”, d’approfondir les fossés et de construire quelques bastions. Le 11 mars 1597, les Espagnols, commandés par Herman Tello, s’emparèrent en deux heures de la ville mal défendue, grâce au stratagème devenu célèbre du chariot rempli de sacs de noix. Dès le 25 mars, Henri IV, sentant Paris menacé, fit le siège de la garnison espagnole d’Amiens qui s’acheva six mois plus tard, le 25 septembre 1597, avec la reddition des assiégés. Après la reddition espagnole, Henri IV ordonna de concevoir de nouvelles fortifications pour la ville. Il confia cette nouvelle tâche à Jean Errard (1554-1610) ingénieur des fortifications du Roi, concepteur des forteresses de Verdun, Laon et Sisteron et auteur de La fortification réduite en art et démontrée (Paris, 1600), ouvrage qui le rendit célèbre et où il définit les bases de l’architecture militaire du xviie siècle, préparant ainsi les conceptions de Vauban. Henri IV imposa la présence d'une garnison de soldats suisses dans la cité, tant pour la contrôler et assurer la sécurité. Amiens perdit ses libertés communales. Henri IV fait abattre 200 maisons et une église et démantela une partie des remparts de Philippe-Auguste pour faire place nette à la forteresse d’Errard. Après la Paix des Pyrénées de 1659, la citadelle d'Amiens perdit tout intérêt stratégique; avec l’annexion de l’Artois, la frontière se trouvait repoussée vers le nord. Vauban jugea inutile de perfectionner les défenses d’Errard. Une garnison occupa le site. La démolition de l’enceinte ne fut autorisée qu’en 1788. Le 28 novembre 1870, les Prussiens entrèrent dans la ville d'Amiens. Le commandant Jean-François Vogel, retranché dans la citadelle d'Amiens avec 450 mobiles dont 50 désertèrent ne disposait que de 22 pièces d'artillerie. Le 29, il fut mortellement blessé. Le commandant Woirhaye prit le commandement de la citadelle et entama des négociations, en vue de la reddition, avec le général von Gœben commandant le VIIIe Corps d'Armée prussien. Le 1er décembre 1870, la citadelle d'Amiens capitulait. Les Prussiens rendirent à la dépouille du commandant Vogel les honneurs militaires.
La citadelle fut le dernier lieu de résistance à l'entrée des Allemands dans Amiens le 20 mai 1940. Le commandant Thuillier fit sortir des locaux disciplinaires 80 détenus et leur fournit des armes. Ils prirent position dans les fossés nord. Un demi-peloton de gardes mobiles prit position au sud, à l'entrée de la citadelle. Les combats prirent fin vers 16 h, faute de munitions et de vivres. Le général Gondy, donna l'ordre d'évacuation de la citadelle et replia son poste de commandement au château de Saveuse. Des prisonniers faits au cours de la Bataille d'Amiens par l'armée allemande furent détenus à la citadelle. Des Tirailleurs algériens, marocains ou sénégalais parmi eux 163 officiers, sous-officiers et soldats réussirent à s'enfuir grâce à l'action de patriotes, entre 1940 et 1942. Pendant l'occupation, la citadelle fut un lieu de détention, de torture et d'exécution de résistants arrêtés par les Allemands. 35 résistants ont été fusillés dans les fossés de la citadelle entre le 12 novembre 1940 et août 1944, dont onze membres du « Groupe Michel », le 2 août 1943. Des Juifs du département de la Somme furent également détenus à la citadelle avant leur transfèrement vers Drancy.
Liste des fusillés de la citadelle d'Amiens La liste des fusillés est celle établie à la Libération, à partir des corps ensevelis à la citadelle. BALEDENT Louis (Cagny) - 20 ans - fusillé le 12 juillet 1944 BESSIERE Albert (Dreux) - 34 ans - fusillé le 30 avril 1942 BLOT Gaston (Bruay-en-Artois) - 33ans - - fusillé le 7 février 1942 BRAILLY Edmond (Flesselles) - 27 ans - fusillé le 31 juillet 1944 BRUSQUE Lucien (Saint-Valery-sur-Somme) - 21 ans - fusillé le 12 novembre 1940 CARROUAILLE Maurice (Montagne-Fayel) - 28 ans - fusillé le 19 janvier 1942 CAUCHOIS Eugène (Compiègne) - 28 ans - fusillé le 4 décembre 1941 CHAINTREAU Henri (Villemandeur) - 45 ans - fusillé le 30 avril 1942 DEBAILLY Georges (Longueau) - 19 ans - fusillé le 2 août 1943 DELECOEUILLERIE Lucien (Amiens) - 33 ans - fusillé le 1er avril 1942 DEREGNAUCOURT Robert (Lille) - 24 ans - fusillé le 10 janvier 1941 DIZY Alfred (Morlancourt) - 36 ans - fusillé le 2 août 1943 DUCHEMIN Marcel (Giencourt) - 49 ans - fusillé le 30 avril 1942 DUMONT André (Mers-les-Bains) - 24 ans - fusillé le 5 février 1944 DUPUIS André (Ailly-sur-Somme) - 47 ans - fusillé le 7 novembre 1942 GARIN Maxime-Maurice (Moreuil) - 33 ans - fusillé le 30 décembre juillet 1941 GAUTHIER Octave (Thenay) - 61 ans - fusillé le 30 avril 1942 LAROCHE Henri (Crépy-en-Valois) - 36 ans - fusillé le 30 avril 1942 LECLERCQ Hubert (Amiens) - 30 an - fusillé le 1er avril 1942 LEMAIRE Charles Arthur (Amiens) - 17 ans - fusillé le 2 août 1944 LE ROY Pierre (Nesle) - 53 ans - fusillé le 17 janvier 1944 LESAGE Emile (Haillicourt) - 30 ans - fusillé le 16 mai 1942 LESAGE Léopold (Haillicourt) - 49 ans - fusillé le 16 mai 1942 LESEC Ernest (Mers-les-Bains) - 25 ans - fusillé le 2 août 1943 MAGNIER Victor (Amiens) - 40 ans - fusillé le 1er avril juillet 1942 MARTIN Louis (Eu) - 25 ans - fusillé le 2 août 1943 MASSON Emile (Saint-Valery-sur-Somme) - 18 ans - - fusillé le 12 novembre 1940 MOPIN Jules (Mers-les-Bains) - 22 ans - fusillé le 2 août 1943 MOREAU Paul (Eu) - 23 ans - fusillé le 2 août 1943 MOUTARDIER Gaston (Amiens) - 55 ans - fusillé le 6 juillet 1944 ROBBE Maurice (Rosières-en-Santerre) - 21 ans - fusillé le 2 août 1943 SEIGNEURGENS Maurice (Villers-Bretonneux) - 24 ans - fusillé le 2 août 1943 WERBROUCK Cyrille (Amiens) - 49 ans - fusillé le 6 juillet 1944 WILGOS Jacques (Albert) - 18 ans - fusillé le 2 août 1943 WILGOS Henri (Albert) - 20 ans - fusillé le 2 août 1943 Inconnu exhumé le 14 mars 1946. Il reste comme trace visible de cette tragédie, un vestige de poteau d'exécution dit Poteau des fusillés.
La citadelle, construite principalement entre 1598 et 1610, entièrement achevée en 1622, se présente comme un vaste ouvrage pentagonal à cinq bastions, précédé de larges fossés et ceints d’un chemin couvert. Son architecture est typique de la première moitié du xviie siècle La citadelle est construite en brique, à chaînages de pierres saillantes, comme de nombreux édifices civils ou militaires en France, sous les règles d’Henri IV ou de Louis XIII. Elle communiquait avec l’extérieur par trois portes distinctes: au sud, la “Porte Royale” de 1615 a été murée et restaurée en 1859. L’entrée se fait maintenant, toujours au sud et plus vers l’est, par l’ancienne porte de la ville, la “porte Montrescu” ou “vraie porte”, rebâtie en 1389 ou 1392. Il n’en subsiste plus que le cintre de grès en ogive. Au-dessus, fut construit au tout début du XVIIe le logement du Lieutenant du Roy. Cette ancienne porte de la ville ne doit pas être confondue avec la nouvelle “porte du Ravelin de Montrescu” ou “fausse porte”, entrée secondaire, construite plus au nord sous François Ier, de 1524 à 1531. Le monument fige depuis un espace considérable sur le versant septentrional d’Amiens, coupe l’ancienne voie romaine Senlis-Boulogne et ferme toute la cité au nord du quartier Saint-Leu. La ville vit sa croissance bloquée au nord. Elle conserve derrière sa courtine orientale la célèbre, édifice de la forteresse le plus digne d’intérêt. Construite de 1524 à 1531 sur ordre de François Ier, cette entrée sculptée fut enfermée à l’intérieur des murs est de la citadelle et réduite à une simple fonction décorative en 1598, puis, elle devint une chapelle. Elle tire ce nom de “Montrescu” d’un motif sculpté qui présentait un ange semblant montrer du doigt l’Ecu de France, emblème royal. Les parties supérieures de l’édifice sont couvertes des salamandres emblématiques du roi, ainsi que de ses initiales. Autrefois converti en entrepôt par le Génie, l’intérieur de la porte Montrescu est mieux conservé que la décoration mutilée de sa façade. Des armoiries sculptées ornent les voûtes et les murs, tandis que le cintre ouvrant sur l’intérieur de la citadelle est couronné d’un ange portant un écusson.
Actuellement, trois bastions sur les cinq originaux subsistent. Les deux bastions orientaux ont été mutilés en 1952 pour permettre la percée de l'avenue du Général de- Gaulle qui se prolonge jusqu'au boulevards intérieurs reliant la route de Doullens aux routes de Rouen et de Paris. La porte « Montre-Ecu » fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840 alors que les fortifications, les portes sud et montre écu, et le logis du gouverneur sont inscrits depuis le 4 août 1978. Malheureusement les clés ont été perdues. Rachetée à l'armée en 1999 par la ville, la Citadelle offre un ensemble de 18 hectares aux portes du centre-ville. Elle fait aujourd'hui l'objet d'une rénovation sous la direction de Renzo Piano pour accueillir une partie de l'Université de Picardie Jules-Verne. Les 4500 étudiants du pôle "humanités" y prendront quartier pour la rentrée de septembre 2017. Les longues murailles de la Citadelle sont également restaurées depuis l'an 2000 par les salariés du chantier d'insertion "La Citadelle", porté par la Ville d'Amiens. _________________
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